De Stromboli en Vulcano

Cap sur les Éoliennes ! En milieu d’après-midi nous quittons Cetraro au nord-ouest de la Calabre, un vent très variable nous oblige à utiliser le moteur par intervalles, avec toute la vigilance que cela requiert puisque nous n’avons toujours pas remplacé ce fameux bouchon jaune. On laisse la trappe ouverte dans les toilettes et on jette un oeil aussi souvent que possible pour voir si la pinoche a bougé… Au final elle ne sautera qu’une seule fois de toute la traversée.

Vers 3h du matin nous sommes à la voile, dans la nuit encore noire on commence à distinguer nettement les éruptions rouge-orange du Stromboli. Une heure plus tard nous sommes au pied du monstre, on ne voit plus jaillir la lave mais on entend les explosions ! Quand longeant la côte nous passons sous le vent du volcan, de fortes rafales couchent le bateau, apportant avec elles un air sec et chaud à la senteur âcre. On affale tant bien que mal pour jeter l’ancre devant une étroite plage de sable noir.

Le lendemain après une mission spéciale du type Avis de recherche — Oui Maria il est beau ton Giuseppe ! — nous repartons en début de soirée vers l’autre côté de l’île où descendent les coulées de lave. Malheureusement Iddu semble s’être rendormi, pas de spectacle pour cette nuit… Tant pis, Coromandel reprend sa route, avec une seconde escale à Panarea et une troisième à Lipari où nous dégustons notre premier Cannolo, benvenuti in Sicilia !

Notre tour des Éoliennes passe ensuite par Vulcano, le temps de monter jusqu’au cratère fumant de ce second volcan. De là nous allons à l’ouest de l’archipel sur l’île de Filicudi, accueillante avec sa plage de galets et son petit port tranquille. Petite balade du soir et repos de courte durée : profitant du vent nocturne Coromandel lève l’ancre le vendredi 28 juin à 2h40 du matin pour mettre le cap sur la Sicile !