Sur les hauts de Giglio

L’île de Giglio porte à presque 500 mètres d’altitude une citadelle à laquelle on peut monter à pied depuis la mer, à condition de connaître le chemin… Le soir de notre arrivée j’essaie d’y grimper sans carte, en short et sandales, et coincé dans le maquis au milieu d’énormes rochers je suis obligé de redescendre à la nuit tombante les jambes griffées jusqu’au sang. De ce périple foireux je ramène quand même l’image de ces deux pins majestueux enlacés au dessus des flots bleu dans la chaude lumière du soir. Cette photo là vaut bien quelques écorchures !

Plus simplement le lendemain au port nous prenons la navette qui en moins de dix minutes nous monte jusqu’à Giglio Castello, un village bien à l’abri des pirates derrière ses solides remparts. Partant de là je peux découvrir le bonheur d’un sentier qui traîne paisiblement sur les hauteurs au milieu des cistes roses et blancs. Au loin on distingue les côtes italiennes et les autres îles de l’archipel toscan, en particulier Monte Cristo dont le nom en rappelle d’autres : Edmond, Mercedes, Morrel, Danglars… Cette île là nous n’irons pas la voir de plus prêt, je préfère lui garder tout son mystère !

Le sentier plonge ensuite vers la mer entre les blocs de granit, en lacets parfois raides, jusqu’à la plage delle Cannelle où Coromandel attend de récupérer son équipage pour reprendre la longue route des îles qui doit le mener jusqu’en Sicile.